Déjà fragilisé par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, le pays enchaîne les gouvernements éphémères : celui de Lecornu, troisième en un an, aura été le plus court. La coalition dite du « socle commun » s’est disloquée à peine formée, notamment après les critiques du patron des Républicains Bruno Retailleau, furieux du retour de Bruno Le Maire et de la domination du parti macroniste Renaissance dans la répartition des postes.
Les oppositions, de l’extrême droite à la gauche radicale, ont dénoncé un « recyclage » du précédent exécutif. Le président du RN, Jordan Bardella, a réclamé une nouvelle dissolution, estimant que seule une élection pourrait ramener la stabilité.
Depuis la dissolution de 2024, l’Assemblée reste ingouvernable, divisée en trois blocs sans majorité absolue. Trois Premiers ministres — Barnier, Bayrou et Lecornu — ont échoué à résoudre cette impasse politique et budgétaire, vec une dette de 3.300 milliards d’euros, représentant 115% du PIB.. Emmanuel Macron, de plus en plus isolé, fait face à une instabilité chronique qui paralyse l’action gouvernementale.
Avec AFP